ANRU 1 : réhabilitation des cités Jules Auffret, Pierre Sémard, du Nord, de la Muette et les opérations diffuses

Programme achevé en 2019

Les chiffres clefs du programme ANRU 1

  • Démolitions : 607 logements sociaux
  • Reconstructions : 610 logements sociaux (401 sur site et 209 hors site) 61 logements Foncière Logement, 11 logements PLS, 1 programme de logements privés
  • Réhabilitation : 1 331 logements
  • Résidentialisation : 1 665 logements
  • Création de voiries et d’équipements publics concourant au désenclavement des sites et à l’amélioration de la vie de quartier.

Financement du programme

Le coût total du programme est de 195 millions d’euros HT, réparti de la sorte entre les différents maîtres d’ouvrage du programme :

Participation des financeurs : 60,5 millions d'euros, dont ANRU (43,3 millions d'euros) 

  • Ville de Drancy : 60 035 934 €
  • OPH de Drancy : 105 613 218 €
  • OPH93 : 6 214 413 €
  • ICF Habitat La Sablière : 17 061 691 € (La Sablière a également investit 20 000 000 € en plus du programme ANRU)
  • VILOGIA : 1 087 071 €
  • I3F : 5 101 440 €

Les maîtres d’ouvrage ont pu s’appuyer sur 60,5 millions d’euros de subventions apportés par différents financeurs. L’ANRU est le principal financeur, avec un apport de 43,3 millions d’euros, soit plus de 70% des subventions totales.

Focus sur les différentes réalisations du programme ANRU 1

Hier

Au milieu des années 50 une cité d’urgence est construite rue des Bois-de-Groslay, afin de loger la population grandissante de Drancy et de stopper l’augmentation du nombre de bidonvilles. Il s’agit de petites maisons en préfabriqué, en rez-de-chaussée, bien alignées et avec un tout petit jardin.

 

Néanmoins, il faut construire encore plus pour loger les nouveaux arrivants. De 1955 à 1957, deux cités de "transit" sont édifiées dans le cadre des opérations "millions" : Jules Auffret et Pierre Sémard.

La cité Jules Auffret était constituée de 6 immeubles et 340 logements construits en biais, comme Pierre Sémard, au milieu d’un grand espace vert de sociabilisation. Les appartements sont petits car c’est un lieu où l’on mange et où l’on dort. Les enfants jouent dehors, loin de la rue, dans des espaces qui leurs sont aménagés. Les hommes sont au travail et les femmes se retrouvent entre elles après avoir accomplies leurs tâches ménagères. Ces cités sont l’expression de la façon dont on imaginait la famille il y a un demi-siècle et plus.

La cité Jules Auffret restera debout près de 60 ans, mais sera rénovée en 1975 et 1998. Les tours de Cachin sont construites en 1971.

Dans la convention ANRU

  • Démolition : 340 logements sociaux
  • Construction : 206 logements sociaux
  • Réhabilitation et résidentialisation : 813 logements sociaux
  • Production d’une offre de logements diversifiée via la Foncière Logement et l’OPH de Drancy grâce à un triple mécanisme : mixité privé/ social, mixité collectif/individuel, mixité des types de logements sociaux, plus ou moins sociaux
  • Aménagement d’un square, d’une aire de jeux et d’une placette en entrée de quartier 
  • Réorganisation du réseau viaire

État janvier 2017

  • Démolitions achevées : 340 logements sociaux
  • Constructions achevées : 169 logements sociaux, dont 24 individuels
  • Constructions à venir : 32 logements sociaux, dont 6 individuels, et de 11 pavillons en PLS
  • Construction Foncière logement réalisées : 42 logements, dont 4 individuels
  • Réhabilitations : 813 logements achevés
  • Résidentialisations : 8 tours achevées

Avant / Après

Démolition du bâtiment C

Livraison des résidences Gentiane et Soleil

Hier

Elle est la sœur jumelle du Petit Jules. Les 6 bâtiments et 220 logements de la cité Pierre Sémard sont construits en 1957 dans le cadre des opérations "millions" (coût de construction moyen d’un logement). Si, lors de son inauguration, elle est un véritable progrès compte tenu des conditions de logements qui prévalaient à cette époque, elle présente au fil du temps les mêmes dysfonctionnements que Jules Auffret, liés à la structure vieillissante du bâti : infiltrations par le toit, fontes et sanitaires vétustes, cages d’escaliers exigües, taille des logements trop petits… Elle ne dispose également que de 65 places de stationnements en surface.

 

Elle a été réhabilitée en 1990.

 

Dans la convention ANRU

  • Démolition : 220 logements sociaux
  • Construction : 154 logements sociaux
  • Production d’une offre de logements diversifiée via la Foncière Logement et un programme privé
  • Construction de deux écoles, d’un gymnase et d’un poste de Police municipale
  • Réorganisation du réseau viaire et démarche environnementale par la réalisation de noues

 

 

État janvier 2017

  • Démolitions achevées : 220 logements sociaux
  • Constructions achevées : 157 logements sociaux, dont 13 individuels
  • Constructions Foncière logements à venir : 19 logements, dont 7 individuels
  • Construction privée à venir, derrière le poste de Police municipale
  • Réalisation achevée des travaux de voirie
  • Réalisation achevée de l’ensemble des équipements publics (construction du poste de police municipale, de 2 groupes scolaires ainsi que d’un gymnase)

Avant / Après

Démolition du bâtiment C

Livraison des résidences Montaigne et Montesquieu en décembre 2016

Hier et aujourd'hui

Il faudrait un livre entier pour parler de l’histoire de la Cité du Nord. À la fin du XIXe siècle, le Compagnie des Chemins de fer du Nord décide de l’édifier pour rapprocher les cheminots de leur lieu de travail, supprimant ainsi le transport de La Chapelle au Bourget et "les pertes de temps et les dépenses qui en résultent". Elle est construite par tranches successives : 35 pavillons individuels accolés en 1884, 52 en 1888. En 1920, trois immeubles de six niveaux font leur apparition. Loin du petit village de Drancy, divers équipements y sont installés : église, crèche, école, salle des fêtes, piscine… Ses habitants vivent en totale autarcie. D’autres agrandissements auront lieu en 1937 et 1959. Tous les pavillons et petits immeubles disparaîtront en 1966, pour faire place à l’ensemble actuel, géré par ICF Habitat La Sablière.

 

Dans la convention ANRU

  • Démolition : 47 logements sociaux
  • Construction : 38 logements sociaux
  • Réhabilitation : 51 logements sociaux (dont 713 hors ANRU)
  • Résidentialisation : 852 logements sociaux
  • Démolition-reconstruction de l’école Casanova, du centre social et commercial (comprenant une agence postale) et aménagement d’un city-park
  • Réorganisation du réseau viaire permettant une meilleure connexion du quartier avec la zone pavillonnaire environnante via notamment la démolition d’un pavillon

État janvier 2017

Programme ANRU

  • Démolitions : 47 logements sociaux (Bat. P), bâtiment S, parking Emmanuel Vinson et du pavillon rue Edouard Vaillant
  • Constructions : 38 logements sociaux, centre social municipal, équipement pluridisciplinaire (intégrant le Centre social municipal), groupe scolaire Simone Veil (ancien Casanova 1)
  • Réhabilitation - résidentialisation : résidence Acacias (51 logements)
  • Résidentialisations : Cité du Nord et cité Thaïs (801 logements sociaux)
  • Restructuration : école Casanova 2
  • Aménagements : espace récréatif City Park, placette Hoche (fontaine+ terrain de pétanque), programme de voiries et réseaux divers

Hors programme ANRU

  • Réhabilitation : Cité du Nord (667 logements) + cité Thaïs (134 logements ICF Habitat)
  • Construction privée : Clos Raphaël (58 logements)
  • Aménagements : aire de jeux des Colibris, placette devant groupe scolaire, rue Aubrac
  • Constructions : agence Postale, supérette (en cours)

Avant / Après

Démolition du bâtiment P en 2011

Livraison d'un immeuble de la Sablière en juin 2014

Réhabilitation d'un immeuble

Hier et aujourd'hui

Le terme "grand ensemble" a été inventé lors de la construction de la cité de la Muette, entre 1931 et 1934. Il s’agissait alors de faire face au développement anarchique des banlieues en leur offrant un confort jusqu’alors inconnu (eau courante, salle de bain…) et une architecture raisonnée. Ses architectes, Marcel Lods et Eugène Beaudouin, la considèrent comme une cité-jardin. Elle est la première cité construite en France et, à ce titre, elle est l’objet de toutes les attentions. Elle est constituée d’un bâtiment en U, de cinq tours de 15 étages et dix immeubles bas (le peigne). Elle doit, à terme, regrouper 1250 logements. Mais la crise des années 30 stoppe les financements : de tous les équipements prévus, seule une école verra le jour. Peu de locataires s’y installent, les loyers étant chers. L’office public d’habitations à loyer modéré de la Seine décide donc de louer les tours et les peignes à la 22° légion de gardes mobiles de la gendarmerie, pendant que le bâtiment en U reste vide.

 

À partir de septembre 1939, le gouvernement y interne des ressortissants allemands et autrichiens. En juillet 1940, les envahisseurs y internent des prisonniers de guerre puis, à partir d’août 1941, exclusivement des juifs dans le fer à cheval. Le Camp de Drancy sera le point de départ des déportations vers les camps de concentration. Sur les 74 000 juifs déportés de France, 67 000 sont partis de Drancy.

 

Après-guerre, le bâtiment en U retrouve sa vocation de logement social et les gendarmes réintègrent le peigne et les tours, jusqu’à leurs destructions en 1976.

 

Le 25 mai 2001, la cité est classée monument historique, ce qui ne facilite pas tous les travaux nécessaires dans cet ancien bâtiment. Son bailleur est l’OPH 93 Seine-Saint-Denis Habitat.

Dans la convention ANRU

  • Réhabilitation : 467 logements sociaux

État janvier 2017

Opérations terminées

  • menuiserie métalliques et PVC
  • rénovation de la chaufferie des deux ensembles (chaufferie réceptionnée, remplacement des ballons électriques achevé)

Opérations en cours

  • travaux de remise aux normes électriques des appartements Square de la Libération

Opérations à venir

  • travaux de réhabilitation bâtiments (isolation/façades) square de la Libération
  • travaux de réfection des halls de Cité de la Muette

Remplacement des fenêtres

Hier et aujourd'hui

L’ANRU 1 imposait de reconstruire autant de logements sociaux que l’on allait en détruire dans chaque ville. Mais l’ambition de Drancy étant de favoriser la mixité sociale, il a été décidé que le tiers d’entre eux serait reconstruit dans d’autres quartiers. C’est ce que l’on a appelé les opérations diffuses.

17 programmes, de 2 à 70 logements, ont ainsi vu le jour. Ce sont eux qui ont permis de déclencher le cycle des destructions des anciennes cités avec les premiers déménagements de locataires. Le 8 avril 2006, jour de pose de la 1ère pierre du bâtiment de la rue d’Alsace-Lorraine (en lieu et place de l’ancien marché), marque donc le coup d’envoi de l’ANRU à Drancy.

 

État janvier 2017

Constructions achevées

    • 209 logements (dont 18 pavillons)
    • Alsace-Lorraine (70 logements OPH Drancy), Longatte (23), République (4), Charlot (5), Cheuvreul (3), Villa Baroche (2), Albert David (4), Rue du Bon Houdart (3), 90 Marceau (17), 137 Anatole France (7), Deschamps (3), Villette (10), 81 Castelnau (7), 51 Castelnau (7)
    • Espérance (28 Immobilière 3F), 47 Gabrielle (6 Vilogia), Blanc-Mesnil (10 ICF La Sablière)

Avant / Après

Rue Alsace Lorraine - ancien marché Marceau

Rue Alsace Lorraine - construction d'une résidence de 70 logements