Désinfection des rues : la position des autorités sanitaires

Un certain nombre d'habitants nous interrogent sur la nécessité d'épandre des produits désinfectants dans nos rues et sur le mobilier urbain. Comme il est essentiel dans la lutte contre cette pandémie que les moyens de l'État et des collectivités territoriales soient bien coordonnés, de nombreux maires, dont Aude Lagarde, ont interrogé les autorités sanitaires sur ce qu'il convenait de faire.

Publié le 04 avril 2020

La réponse des autorités sanitaires

Mesdames et messieurs,
Le ministre chargé de la santé a saisi le Haut conseil pour la santé publique, lui demandant de réaliser une étude comparative des pratiques déployées dans d'autres pays sur l'usage d'un éventuel désinfectant dans l'espace public. Puis, en s'appuyant sur ce comparatif et les connaissances sur le COVID-19, d'indiquer si la mise en œuvre d'un nettoyage et/ou d'une désinfection de tout ou partie de l'espace public était opportune. Les questions posées rejoignent donc les préoccupations exprimées par certains d'entre-vous en conférence téléphonique.
Dans l’attente des conclusions du Haut conseil, les autorités sanitaires considèrent que :
- les mesures barrières sont maintenant bien connues et plutôt bien appliquées par nos concitoyens. Il reste recommandé de se laver les mains dès le retour à domicile.
- le nettoyage des rues, avec les matériels et les équipements de protection individuelle habituels est à maintenir sans risque.
- l’aspersion de javel ou autre désinfectant est inutile tout en étant dangereuse pour l’environnement.
Il est donc opportun d’attendre le résultat des travaux en cours avant d’entreprendre des actions qui pourraient comporter par ailleurs des risques environnementaux.

Cette réponse se comprend facilement. Les contaminations s'effectuent par la bouche, le nez, les mains, les yeux et non par les semelles des chaussures. Il est donc inutile de polluer l'environnement en mettant du chlore ou de la Javel dans les rues. Il faudrait sinon asperger également les voitures, les arbres et les clôtures, alors même que c’est inutile pour éradiquer le virus qui ne survit que peu de temps sur des surfaces que nous touchons peu.