La Main au Panier

Depuis 2014, l’association La main au panier met dans l’assiette des Drancéens de bons légumes bio cueillis, parfois le jour même, dans une ferme maraîchère.

Nul marché les lundis après-midi aux alentours de la salle Charlot, pourtant un ballet de paniers frais en ressortent très bien garnis. Les visages de parents, de retraités et de quelques célibataires grimacent de gourmandise. Tous salivent du goût authentique des légumes de la ferme les Plaisirs du jardin du couple Crochot, située à Cergy. Oubliez le menu du supermarché et ses “beaux légumes liftés par le froid, saveur perdue en chemin”. Lorsque les portes du camion des fermiers s’ouvrent à 17h, c’est une avalanche de d’odeurs et de paniers que les bénévoles s’empressent de décharger. Sans d’autres intermédiaires, le panier de 4 à 5 kg de légumes affiche un prix équivalent au supermarché, mais il rémunère correctement les 14 salariés de l’exploitation agricole.

Une offre bien pensée

Après un essai de 3 paniers, les adhérents de la Main au Panier s’engagent à retirer un panier chaque semaine ou par quinzaine durant 6 mois. Oubliez les tomates en hiver, vous les trouverez au super du coin. Mais l’été, c’est la Main au Panier qui détient les meilleurs fruits y compris ceux du dessert. Si par malheur vous partez en vacances, prévenez les bénévoles pour décaler vos retraits, car c’est une sacrée logistique ! Pascale, présidente de l’association, consacre près de 20 heures par semaine pour satisfaire l’appétit des 50 familles adhérentes et n’hésite pas à dénicher des produits que la ferme ne peut offrir.

Ce 18 mars 2024, il y avait une livraison spéciale d’Ossau-Iraty à en faire pleurer un amateur de fromages basques. Tous sont déjà réservés ! Idem pour les bons pains d’Hervé, appréciés des Drancéens si patients d’attendre sa venue au salon du développement durable. Chaque semaine, moyennant un supplément, une main glisse les pains dans les paniers des adhérents.

Un modèle résilient et solidaire

Oubliez l’idée selon laquelle tout ceci serait réservé aux bobos aisés. ”Nous comptons des adhérents avec de petites retraites et d’autres au SMIC”, détaille François Huet, secrétaire de l’association. Si vous privilégiez déjà les légumes de saison, frappez à la porte d’une association pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP). On en dénombrait 25 en 2003 contre plus de 2 200 aujourd’hui, preuve que le modèle séduit.

En 2014, la Municipalité met une salle à la disposition des bénévoles pour que les Drancéens n’aient plus à se rendre ailleurs. Nul regret d’avoir soutenu une association si sérieuse. En 2020, les bénévoles ont maintenu les distributions alors que les salles associatives et les marchés couverts étaient frappés de fermeture. ”Depuis la crise sanitaire, nous sommes moitié moins d’adhérents “, regrette François.

Trois ans plus tard, c’est l’inflation qui joue injustement en défaveur de l’AMAP. “Quand le pouvoir d’achat des consommateurs diminue, ils ne peuvent plus accorder autant d’importance aux valeurs gustatives et environnementales de leurs aliments, poursuit-il. Les AMAP restent compétitives grâce au bénévolat, car nous n’avons ni salaire ni coûts annexes comme la pub à répercuter, contrairement aux acteurs privés du circuit-court en Seine-Saint-Denis."

Ne rêvez plus d’une assiette qui sent bon la terre, respectueuse de ceux qui la cultivent. Un panier vous attend, sans casser votre tirelire. 

Souscrire
  • 2 ou 4 paniers par mois = 180 € ou 360 € pour les 6 mois
  • Soit 17 € le panier de 4 à 5 kg de légumes
  • Retraits le lundi de 17h30 à 19h, salle Charlot