Les Drancéens s'agacent mais ils ne sont pas les seuls. Partout dans la région parisienne, la grogne monte : les ruptures de service y sont trop fréquentes. Un jour, tout fonctionne parfaitement : télévision et Internet circulent à toute vitesse chez vous, grâce à la fibre que votre fournisseur d'accès vous a installée. En cette période de télétravail, avec les réunions en ligne, le très haut débit est particulièrement confortable, surtout si les enfants suivent également leurs cours grâce à leur ordinateur.
Des coupures récurrentes
Tout se passe donc au mieux sauf que le lendemain, plus rien ! Black-out sur les écrans. Vous appelez alors votre opérateur pour lui signaler la panne, mais la réponse est bien souvent la même :
Votre box fonctionne et tous les branchements également. Le problème se situe sans doute dans l'armoire de la fibre (PM) implantée à proximité de chez vous. Nous n'en sommes pas propriétaires, appelez donc France Télécom".
Vous ne le savez pas encore, mais vous faites vos premiers pas sur le parcours du combattant. Le PM, pour point de mutualisation, est donc une simple armoire métallique pleine de connectiques, à partir de la-quelle le réseau est mutualisé. Lorsque vous vous abonnez auprès d'un fournisseur, c'est dans ses entrailles qu'un technicien viendra raccorder votre domicile. Le souci étant que tous les opérateurs y ont accès et que bien souvent ils confient cette tâche à des sous-traitants, pas toujours très regardants sur les procédures. Nous avons tous vu, par exemple, des armoires grandes ouvertes sans raison, débordantes de fils multicolores. Débranchez un seul de ces câbles, par maladresse ou par manque de place, et un logement se voit privé de réseau.
Des responsabilités à définir
Le vœu adopté, comme dans de nombreuses villes dépendantes du SIPPEREC (syndicat gérant l'aménagement numérique de la région), vise donc à réclamer aux opérateurs une mise au clair des responsabilités vis-à-vis de ces PM. L'utilisateur final ne peut être pris en otage par des entreprises peu regardantes sur les procédures et qui rejettent systématiquement la faute sur autrui. C'est d'autant plus vrai que la fin du réseau historique en cuivre, qui véhicule l'ADSL, est programmé dans les prochaines années. La fibre le remplacera. Alors autant partir sur de meilleures bases.