Comment choisir les arbres ?
"Le patrimoine arboricole drancéen est vieillissant. La plupart des arbres présents dans les rues de Drancy ont environ 40 ans. Pendant longtemps, on n'a pas pris en compte leurs essences et leurs caractéristiques. C'était une erreur. C'est ainsi que des Sophoras ont été plantés par le département sur l'avenue Henri Barbusse, alors que ce sont des arbres au système racinaire traçant - il se développe à l'horizontal et reste en surface -, qui soulève le bitume."
- Valentin Delbach, adjoint au responsable des parcs et jardins.
Aujourd'hui, toute une réflexion est menée pour déterminer quels arbres planter. L'arbre idéal se doit avant tout d'être joli. Il doit être adapté à son environnement. Les petites rues requièrent, par exemple, l'installation d'arbres de petite taille, d'une hauteur comprise entre 4 et 6 mètres. La nature du système racinaire est également un critère d'importance. Enfin, il se doit d'être rustique, c'est-à-dire capable de résister à la fois au gel et au réchauffement climatique, sans être trop demandeur en arrosage, ni nécessiter de soins particuliers.
D'où viennent les arbres drancéens ?
Lorsque le choix de l'arbre est arrêté, le service des Parcs et jardins passe commande dans une pépinière de Goussainville, dans le Val d'Oise.
Les arbres sont ensuite acheminés jusqu'à un terrain impasse Toubiana, tandis que les arbres en motte sont posés à même le sol, ceux en racines nues sont mis en jauge pour leur permettre de survivre jusqu'à leur mise en terre définitive".
-Yohan Godart, agent en charge du patrimoine arboré.
Comment s'entretient le parc arboricole ?
Si s'occuper des arbres n'est pas une mince affaire, la routine est pour le moins bien huilée. Du printemps à l'automne, les agents arrosent les nouveaux sujets, environ 150 chaque année. En termes de consommation d'eau, cela représente 100 litres toutes les 3 semaines. Dans le même temps, pendant les périodes printanière et estivale, les jardiniers de la Ville identifient les arbres malades qui sont condamnés. Un listing est réalisé. L'abattage et le rognage des souches commencent en septembre, après les vacances scolaires. L'automne est également propice à la taille et l'élagage.
Aujourd'hui, on fait essentiellement des tailles douces et on favorise le port libre - arbres qu'on ne taille pas - dès que c'est possible",
- Valentin Delbach.
Par la suite, lorsque la période hivernale démarre, c'est presque le moment de planter les remplaçants.
Avant de s'y atteler, on attend le repos végétatif, c'est-à-dire que la sève soit redescendue de l'arbre"
- Yohan Godart.
Et les arbres abattus ?
Que chacun se rassure, les arbres abattus peuvent connaître une seconde vie. En effet, ils sont systématiquement broyés, sauf s'ils présentent une maladie à l'intérieur même du bois et sont susceptibles de contaminer d'autres plantes. Le broyat est ensuite utilisé comme paillage au pied des arbustes. Cela permet de réduire le désherbage et de limiter l'arrosage, car l'humidité est conservée. Une manière de rendre à la terre ce qui lui appartient, dans le respect des principes du développement durable.
Comment identifier les arbres malades ?
Pour y parvenir, pas besoin de parler le langage des arbres ! Il suffit d'observer les nombreux indices qui permettent de déterminer l'état de santé d'un arbre :
- La présence de champignons ;
- La perte de feuillage à la cime ;
- La présence de rejets au collet - pied de l'arbre - et/ou sur le tronc ;
- La production massive de fruits hors période;
- L'apparition d'un renflement sur le tronc.
Contribuez au ramassage des feuilles
L’Agence régionale de santé (ARS) recommande de ne plus employer de souffleuses à feuilles à cause de la Covid 19, qu’elles pourraient projeter dans l’air. Les agents du service propreté mettront donc plus temps pour les ramasser cet automne. Envie de les aider ? N'hésitez pas à ramasser les feuilles devant chez vous.
En savoir plus
- Sur la voie publique, l'espérance de vie moyenne d'un arbre est de 40 ans. Au-delà, il finit par épuiser les ressources de la terre à sa disposition dans la fosse de plantation et meurt. La terre est ainsi remplacée en même temps que l'arbre mort, par de la terre végétale qui va nourrir son remplaçant.
- Un arbre malade peut être sauvé si seules ses branches sont touchées par une maladie. On peut en revanche le débarrasser des ravageurs, comme la mineuse du marronnier ou la chenille processionnaire du pin, en installant des pièges, l'utilisation de produits phytosanitaires étant proscrite.