Olivier Denis : artisan de la lumière

Comment êtes-vous devenu photographe ?

J’ai intégré l’école des Gobelins où j’ai fait la rencontre d’un enseignant nommé Jean Dumez, un Meilleur Ouvrier de France en photographie. Il était plus que motivant et très intéressant, ce qui m’a poussé à poursuivre dans cette voie.

Que donnez-vous à voir lors de cette exposition ?

Je présente mes toutes premières photographies aux côtés de clichés plus récents. C’est plus de 30 ans de photographie argentique, à travers 250 clichés en noir et blanc, d’où le titre de l’exposition "Rétrospectives". Cette exposition fonctionne comme un carnet de voyage qui nous entraîne dans l’Égypte de Moubarak, dans la Tunisie avant Ben Ali, au Maroc, ou encore au Sénégal et au Mexique. Comme mes photos présentent toujours une trace humaine, il y aura également de nombreux portraits. Chacun d’entre eux est unique et tiré à la main.

Quel est le message de cette exposition ?

Faites-vous photographier ! La photo est une trace de vous qui perdure. Quand je regarde des photos de mes grands-parents, je constate qu’ils avaient de très belles photos parce qu’ils allaient chez des photographes professionnels pour capturer des périodes importantes de la vie.

Vous affectionnez la photo de nu. Y en aura-t-il dans cette exposition ?

Il y a une salle qui s’intitule " Femmes je vous aime ". Quelques nus seront présentés, mais très peu.

Quelle différence entre une photo prise en studio et une photo de rue ?

Dans les deux cas, je travaille dans l’instantanéité. En studio, je vais créer une ambiance. Je vais choisir la pose avec la personne, la diriger, lui parler pour qu’elle s’oublie et soit à l’aise. Je joue également sur beaucoup de paramètres et beaucoup de projecteurs, ce qui n’est pas possible avec la photo de rue.