
Comment s'est monté Pockemon Crew ?
P.C : Le collectif s'est créé en 1999 sur le parvis de l'opéra de Lyon. Les danseurs s'y retrouvaient pour s'entraîner sous les arcades du bâtiment car cet espace, en plus d'être couvert, jouissait d'un sol bien lisse. Pour les breakdancers, c'était un lieu de rencontre et d'échange qui leur permettait de se confronter aux autres danseurs de l'agglomération. Des affinités ont fini par se créer entre cinq d'entre eux, ce qui a abouti à la création de la troupe.
D'où vient le nom Pockemon Crew ?
On souhaitait se démarquer des autres groupes qui se prenaient un peu trop au sérieux à notre goût avec leurs noms de gangsters. Pockemon, c'était tout le contraire ! On aimait rire et s'amuser tout en étant sérieux lors des battles. À nos débuts, cet entre-deux en a surpris plus d’un !
Comment la compagnie a-t-elle évolué depuis sa création ?
Depuis nos débuts, une centaine de danseurs sont passés par la compagnie. En près de 20 ans d'existence, nous avons largement dépassé les 2000 représentations à travers la France. Plus de 500 000 spectateurs sont venus nous voir.

Votre précédent spectacle baptisé "Silence, on tourne", explore l'univers du cinéma des années folles et revient, en mouvement, sur les origines du Hip Hop. Comment est né ce spectacle ?
L'univers proposé par le film "The artist" a été l'élément déclencheur. Cela nous a donné envie de proposer un spectacle qui se déroulerait dans une ambiance similaire, tout en faisant le parallèle avec ce que le hip hop doit aux artistes des comédies musicales de l'époque. De nombreux mouvements de breakdance en sont issus et nous ont inspiré.
Le spectacle que vous présenterez à Drancy s'intitule "Hashtag 2.0" et interroge la société du tout numérique et des réseaux sociaux. Qu'est-ce qui vous a donné envie de travailler sur ce thème ?
On vit une époque où tout le monde a les yeux rivés sur son téléphone ou sa tablette. Les discussions d'il y a quelques années ont été remplacées par les sms et les snaps. Ce phénomène est tellement ancré dans notre quotidien que les téléphones portables sont devenus le prolongement de nos mains.

Sans trop en dévoiler, à quoi les Drancéens peuvent-ils s'attendre pendant le show ?
Hormis la performance et la danse dynamite du Pockemon Crew, il y aura beaucoup d’humour !
Comment les musiques de vos spectacles sont-elles choisies ?
Elles sont choisies en fonction de ce qu'elles dégagent et de leur cohérence avec le tableau développé sur le spectacle. C'est essentiellement le chorégraphe qui les sélectionne.
Y-a-t-il des artistes en particulier qui vous inspirent ?
Nous apprécions beaucoup le travail proposé par la compagnie "Les 7 doigts de la main" et la compagnie "Wang Ramirez".
Un mot sur votre prochain spectacle ?
Le prochain spectacle symbolisera nos 20 ans d'existence et la relation que nous entretenons depuis nos débuts avec l'Opéra de Lyon. Il aura pour titre "Millésime" et est déjà programmé à l'Opéra de Lyon au mois d'octobre prochain.