Après huit mois d’échecs, l’aventure se révèle être une belle réussite. Mardi 7 juin, les élèves du CM2A de l’école élémentaire Joliot-Curie assistent à leur dernière séance consacrée à ce jeu de plateau réputé si complexe qu’ils ont découvert pour la plupart après les vacances de la Toussaint. " Qu’avons-nous appris la semaine dernière ? ", leur demande Vincent Schmit, un pur produit du Cavalier Bleu, entré au club il y a vingt ans, alors qu’il n’en n’avait que six et qui a donc appris les rudiments du jeu avec le regretté Jean Durpoix. Les réponses fusent rapidement et chacun vient même expliquer de quoi il est question à l’aide d’un échiquier sur le tableau interactif. Le coup du berger, la prise en passant et les différents roques semblent avoir été parfaitement assimilés. Pas sûr que les cours de maths suscitent un tel engouement !
Un cavalier très investi
" C’est une belle expérience que nous menons avec le Cavalier Bleu, explique Samy Alliche, directeur de l’élémentaire. Toutes les classes, du CP au CM2, y participent. Nous n’avons pas encore le recul pour estimer l’apport de cet apprentissage auprès des élèves. Mais nous n’avons aucun doute : ce jeu stimule la réflexion et canalise les esprits. Ce qui est essentiel pour un enfant ". C’est le club qui est à l’origine de ce partenariat avec trois écoles drancéennes (Joliot-Curie, Voltaire et René Dewerpe, soit 718 élèves). Sans doute parce que la transmission est au cœur de l’ADN du Cavalier, depuis sa création il y a 50 ans. C’est lui qui prend à sa charge Vincent, qui œuvre quatre matinées par semaine dans ces écoles.
S’installer dans la durée
Alors, à Joliot-Curie, on souhaiterait bien revoir des rois et des reines l’année prochaine, d’autant plus que, grâce à la coopérative, l’établissement a acheté des jeux pour permettre aux enfants de naviguer sur la diagonale du fou. Il est même question d’en installer dans le préau, durant les récréations, pour les élèves. Et grâce à un Projet d’action éducative, un échiquier géant a pris place dans la cour. Tout le monde est tellement sûr des bienfaits de ce jeu que la direction départementale de l’Éducation nationale vient tout juste d’annoncer son intention de former 5000 instituteurs aux échecs pour 2025.
