Vie associative

D’un centre social à l’autre

Le centre social municipal de l’Avenir devrait ouvrir ses portes début 2026. Symbole d’un quartier en plein renouveau, il bénéficiera de l’expérience acquise depuis 15 ans dans son alter ego de Paris-Campagne.

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Il reste encore moins d'une année pour mettre au point un programme des activités qui y seront proposées, tout en sachant que les futurs usagers auront aussi leur mot à dire sur leurs attentes. On peut néanmoins citer quelques exemples :

  • CLAS (accompagnement scolaire des enfants/jeunes)
  • Ateliers socialisants : couture, cuisine, mosaïque, jeux de société
  • Groupes d’expression : café des parents, café des seniors avec des thématiques autour de la parentalité, la citoyenneté, la santé, l’éducation
  • Ateliers de bien-être et de remise en forme
  • Accompagnement des jeunes vers l’emploi par le biais de permanences et d’organisation de forums pour l’emploi
  • Sorties familles et séjours
  • Animations sociales de quartier type fête de quartier, féérie de Noël, cinéma de plein air
  • Initiation à l’informatique

Coût total de l’opération, 4 981 886 € HT, dont :

  • Phase études : 652 886 €
  • Volet énergétique de l’opération : 721 000 €
  • Phase travaux : 3 608 000 €

Les subventions obtenues, 1 568 552 €, dont :

  • Dotation politique de la ville : 391 732 €, soit 60 % du coût total des études
  • Dispositif Fonds vert (État) : 576 800 €, soit 80 % du coût total du volet énergétique
  • CAF : 600 000 € 

Conseiller municipal, en charge des centres sociaux municipaux

"Ce second centre social bénéficiera de la précieuse expérience acquise par son prédécesseur de Paris-Campagne. Nous avons la chance de pouvoir compter sur de véritables professionnels, engagés et qui connaissent parfaitement le territoire. Depuis plusieurs mois, ces derniers sont à pied d'œuvre dans le quartier de l'Avenir pour peaufiner le fameux projet social qui sera proposé aux habitants, en partenariat avec le tissu associatif de l'Avenir. Nul doute que le succès sera au rendez-vous et que le bien-vivre ensemble si cher aux Drancéens y prendra pleinement racine."

Entre la création de sa piste cyclable, l’installation de la géothermie et la transformation complète de la MJC Daniel André en centre social, la rue Saint-Stenay connaît actuellement des chambardements certains. Mais les nuisances ponctuelles sont le pendant nécessaire à tous travaux de modernisation, surtout à l’échelle d’un quartier.

Il est vrai que depuis 25 ans, l’Avenir a pris du galon. Depuis la création de la Maison des services publics en 2003, l’aménagement de la place de l’Amitié en 2011, la construction du collège Aretha Franklin en 2019, la rénovation de ses rues ou la réhabilitation de ses résidences OPH, le quartier a changé. Néanmoins, sa population reste encore aujourd’hui fragile socialement. C’est pourquoi la création d’un centre social s’avère nécessaire.

Mais qu’est-ce qu’un centre social ?

Il s’agit d’un lieu ouvert à tous les habitants d’un territoire, où se construisent des projets collectifs dans un esprit de solidarité, de démocratie et de dignité humaine. Un équipement à vocation sociale, porté par des habitants avec l’appui de professionnels, dans le but de favoriser le développement local donc. Inspirés des mouvements d’éducation populaire, les centres sociaux visent à permettre à chacun, et en particulier aux plus fragiles, de participer à la vie de la société, de prendre part aux décisions les concernant, et de renforcer le lien. Le projet d’un centre social repose sur trois valeurs fondamentales :

  • La dignité humaine, qui reconnaît la liberté et la valeur de chaque personne.
  • La solidarité, en encourageant la vie collective et le soutien mutuel.
  • La démocratie, en promouvant la participation active et le débat.

Concrètement, un centre social est :

  • Un lieu d’accueil pour tous les publics, enfants, jeunes, adultes et seniors.
  • Un espace intergénérationnel, où les familles peuvent se rencontrer, échanger et construire des projets ensemble.
  • Un moteur d’animation de la vie locale, en lien avec les habitants et les partenaires du territoire.
  • Un acteur de terrain, qui développe des réponses adaptées et innovantes aux besoins sociaux.
Le centre social Paris-Campagne

Il a été créé en 2009 afin de répondre à une demande des habitants. D’une surface d’environ 350 m2 , il fonctionne avec une équipe professionnelle (8.5 en équivalent temps plein), ainsi qu’une vingtaine de bénévoles. Financé par la ville de Drancy, la Caf, l’État et le bailleur ICF La Sablière, il accueille les habitants six jours sur sept et repose sur une forte participation des usagers, via un comité qui se réunit chaque trimestre pour construire les projets. L’adhésion y est familiale et symbolique (5 €/an). Un tarif qui n’a pas bougé depuis 2010, soulignant sa volonté d’être accessible à tous.

Avec près de 250 familles adhérentes en 2019, le centre social a vu naturellement baisser sa fréquentation durant les deux années du Covid, avant de repartir à la hausse. Aujourd’hui, avec près de 200 familles, il est reparti sur sa vitesse de croisière en restant toujours à l’écoute des riverains. Les activités qui y sont proposées sont sans cesse débattues afin de toujours mieux correspondre aux attentes. Elles évoluent aussi en fonction des opportunités. Par exemple, l’ouverture du Studio d’enregistrement, rue des Colibris, va permettre à quelques adhérents de donner de la voix dans les micros.

Profiter de l’expérience

Il en ira de même avec le nouveau centre social du quartier de l’Avenir. Les activités que l’on y trouvera auront un socle commun. On citera, entre autres, l’accompagnement scolaire des enfants ainsi que des jeunes vers l’emploi par le biais de permanences ; des ateliers couture, cuisine, mosaïque, jeux de société, de bien-être et remise en forme ; des groupes d’expression comme les cafés des parents et des séniors autour de thématiques ; des sorties familles et séjours ; des initiations à l’informatique ; des animations sociales de quartier type fête de quartier, féerie de noël, cinéma de plein air...

Mais les habitants de l’Avenir ne sont pas ceux de ParisCampagne, les associations du quartier ne sont pas identiques et les équipements publics sont aussi différents. Par exemple, les gymnases de proximité sont bien plus nombreux à l’Avenir. Alors gageons que, quelque temps après l’ouverture, des programmations plus spécifiques verront le jour et, pourquoi pas, avec une belle tendance sportive.