Famille

Un nouvel intervenant social en commissariat

Relais entre la police et les services sociaux, Benjamin Rusca est intervenant social au commissariat de Drancy. Il nous explique son rôle et ses missions.

Publié le

Entretiens gratuits & anonymes (avec ou sans RDV)

Intervenant social en commissariat

6 Rue de la République
93700 Drancy

01 41 60 81 91
06 29 30 35 96

Du lundi au vendredi de 8h à 12h30 et de 13h30 à 18h

Quelle est votre mission principale ?

L’accueil, l’écoute bienveillante, l’évaluation de la situation et l’orientation vers des partenaires spécialisés, tout en prenant soin de la personne. Je reçois hommes et femmes, majeurs et mineurs. Les victimes peuvent me saisir dès qu’elles rencontrent des difficultés, les auteurs de violences également, avant, pendant ou après une procédure pénale ou bien hors champs pénal.

Quels sont les types de conflits dont vous vous occupez ?

Des problèmes conjugaux aux violences intrafamiliales, en passant par le harcèlement scolaire, la délinquance juvénile, les problématiques sociales, problèmes financiers... J’ai une triple casquette d’éducateur spécialisé, d’assistant social et de conseiller en économie sociale et familiale.

Que représentent les violences faites aux femmes dans votre activité ?

Sur les 70 à 80 personnes reçues chaque mois, 60 % viennent pour des faits en rapport avec des violences conjugales, physiques ou morales. Je les vois plusieurs fois lors d’entretiens d’une heure. Elles ont besoin d’être soutenues, rassurées, accompagnées vers le dépôt de plainte si elles le souhaitent... Si on me le demande, je peux accompagner aux auditions, pour une présence soutenante, mais je n’interviens pas.

Comment dénouer des situations concrètement ?

Cela prend plusieurs mois, on règle les problèmes un par un. Il faut savoir faire un pas de côté par rapport aux situations violentes, rester empathique. Je m’appuie sur mon expérience de dix ans d’éducateur spécialisé et travailleur social et sur un réseau de partenaires au sein de la ville, du département, de la région : SOS Victimes 93, Samu social, maison des femmes du 93, aide sociale à l’enfance, etc. Je dispose d’outils tels que le violentomètre, qui aide à la prise de conscience de la situation d’emprise, car très souvent les victimes minimisent le mal qu’on leur fait. Mais avec la parole comme principal outil, je les aide à structurer leur pensée.

Le fait que vous soyez un homme n’est-il pas un handicap ?

À aucun moment je n’ai eu de refus d’échanger avec moi pour cette raison, pourtant, il est question, dans mon bureau, de choses très intimes. Mon genre est même, je pense, un avantage : les femmes comprennent qu’un homme peut avoir une vision différente de celle de leur conjoint, qu’il peut être soutenant et non dévastateur.

Une expérience marquante ?

Secret professionnel oblige, je ne peux rien raconter.

 

Point Justice Gisèle Halimi. 

2 av. Jean Jaurès.
Lundi – vendredi, 9h-12h et 13h30-16h30.


pj@drancy.fr
01 48 96 50 14

Permanence avocats du tribunal de Bobigny

173 av. P-V Couturier.
Sans RV le lundi 9h30- 12h.


droitsdesfemmes@avocats-bobigny.com.
01 48 96 20 95 le vendredi 10h-18h

Plateforme d’écoute et d’orientation

3919,

24h/24 et 7j/7

Groupe de parole

un mardi par mois à 14h30 et à

17h
sur inscription 06 11 70 19 76 - 06 29 30 35 96