On pourrait penser que construire une coque abritant des bassins et quelques points d’eau est chose facile. Bien plus que d’ériger un bâtiment d’habitations, avec sa multitude de pièces sèches et humides en étages. C’est pourtant méconnaître la complexité d’une telle réalisation, surtout lorsque, comme à Drancy, vous prenez à bras le corps les nouveaux usages associés à ces établissements. Nous ne sommes plus dans les années 70, lorsqu’il s’agissait simplement de creuser un bassin pour que les gamins apprennent à nager.
Peaufiner les plans
Si cette ambition est plus que jamais d’actualité (c’est même la principale activité de notre stade nautique), se sont ajoutées de nouvelles attentes de la part du public : plus ludiques pour les enfants, avec des espaces de bienêtre pour tous. Les piscines d’antan ne sont plus d’actualité. On doit y valoriser “l’expérience utilisateur”, c’est à dire travailler chaque détail. Imaginiez-vous que des ventilations sont installées le long des baies vitrées afin d’éviter l’accumulation de buée ?
Dans ces conditions, il n’est donc pas étonnant que, partant d’un plan A en début de chantier l’an passé, nous en soyons au plan J. À chaque fois, des petites choses sont modifiées. Il a, par exemple, été décidé d’ajouter des banquettes à moitié immergées dans le bassin ludique.
Quelques semaines de patience
Mais ce n’est pas la seule raison du léger retard pris par ce chantier. Les jours d’intempéries, les fondations récalcitrantes des anciennes écoles du bois et du fer bien enfouies, la difficulté de construire une structure imbriquée au milieu de nombreuses autres et les aléas habituels d’un chantier de cette envergure vont retarder l’ouverture au public. Si tout va bien, cette extension devrait être achevée au printemps. Elle devra alors tourner à vide durant deux mois pour vérifier que tout fonctionne normalement. Ensuite, les Drancéens pourront profiter des deux toboggans, du pentagliss ou encore du solarium. On est pressés d’y être.
