Il fallait marquer l’instant. Dix ans après sa création, la ville et l’ESSEC ont réuni anciens et actuels bénéficiaires du programme Une grande école, pourquoi pas moi ? (PQPM) lors d’une garden party placée sous le signe des retrouvailles.
Donner une chance à tout le monde
Depuis 2014, plus de 1 000 collégiens et lycéens drancéens ont été accompagnés pour oser viser plus haut, même sans réseau ni privilèges. Un dispositif pionnier, né à l’initiative de Jean-Christophe Lagarde en accord avec l’ESSEC Business School dont la volonté est de contribuer davantage à l'égalité des chances. Chaque année, 80 élèves de 3e issus de six collèges de la ville sont sélectionnés pour leur potentiel et selon des critères sociaux-économiques précis. Encadrés par des étudiants bénévoles de l'ESSEC, ils participent à des ateliers bimensuels, développent leur culture générale, leur expression, leur ambition.
Des étudiants qui croient en eux
Derrière les chiffres, des parcours inspirants. Élise, en double master, effectue un stage au Muséum national d’histoire naturelle. "Avoir l’étiquette ESSEC sur le CV apporte des garanties auprès des recruteurs. Qu’une ville à la réputation populaire comme Drancy permette à ses jeunes de participer à un programme auprès d’une grande école, c’est un véritable plus. Cela montre une volonté de donner une chance aux jeunes de tous les milieux sociaux dans leurs études supérieures."
Cléopatra, promo 2016, est aujourd’hui en école d’ingénieur et vise un poste à la BNP. “Sans le programme PQPM, je me serais restreinte au niveau de mes choix d’études. Je ne me serais pas cru capable d’intégrer une telle école. Donc je conseillerais aux jeunes d’oser, de croire en leurs rêves.”
Balamine, membre de la promo fondatrice, désormais en master management des systèmes d’information : “Je suis très fier de ce parcours, je partais de loin malgré mes capacités. Désormais j’aspire à être un expert de mon domaine dans une grande boîte.”
La création d’un réseau
Cette soirée d’anniversaire invite les anciens à partager leurs expériences, leurs contacts, leur retour. Chacun peut tendre la main à ceux qui suivront, et les aider à se créer un réseau professionnel solide. “Croire en notre jeunesse et lui donner les moyens d’oser l’avenir, c’est le cœur de notre action”, a rappelé le maire Aude Lagarde, quelques instants avant de renouveler ledit partenariat avec l’ESSEC via un échange de signatures solennelles. Un travail de fond rendu possible par les tuteurs bénévoles, les équipes éducatives, mais aussi par Sandie Meusnier, cheville ouvrière du projet côté ESSEC, qui coordonne chaque année ce lien précieux entre grande école et territoire.